La tête dans les nuages? Ne conduisez pas sous l’emprise de drogues Semaine nationale de la sécurité routière
novembre 25, 2024
La conduite sous l’emprise du cannabis est un phénomène de plus en plus préoccupant au Canada, en particulier depuis la légalisation de sa consommation à des fins récréatives. La notion erronée selon laquelle le cannabis affaiblirait moins la conduite que l’alcool peut avoir des conséquences dangereuses, voire fatales, sur la route.
Cette année, la Semaine nationale de la sécurité routière se déroule du 1er au 7 décembre. À cette occasion, le Conseil canadien de la sécurité et l’Association des courtiers d’assurances du Canada soulignent les risques associés à la conduite sous l’emprise du cannabis.
« La conduite sous l’influence du cannabis constitue un risque sérieux pour la sécurité routière », a déclaré Gareth Jones, président-directeur général du Conseil canadien de la sécurité. « Cela nuit à la capacité de réagir et de prendre des décisions judicieuses, les conséquences pouvant en être dévastatrices. Au cours de la Semaine nationale de la sécurité routière, nous exhortons tous les Canadiens à comprendre qu’un affaiblissement des facultés, qu’il soit dû à l’alcool ou à la drogue, n’a pas sa place au volant ».
Statistiques
Selon le gouvernement du Canada, la conduite sous l’emprise du cannabis reste l’une des principales causes d’accidents de la route. Selon un rapport de Sécurité publique Canada publié en 2023, 23,3 p. 100 des consommateurs de cannabis au niveau national ont admis avoir conduit dans les deux heures suivant leur consommation.
La Fondation de recherches sur les blessures de la route au Canada note en outre qu’entre 2018 et 2020, près de la moitié des 4 976 conducteurs blessés pris en charge dans 15 centres de traumatologie renfermait au moins une substance nocive. Le cannabis était en tête, le tétrahydrocannabinol (THC), le composé psychoactif présent dans le cannabis, ayant été détecté chez près de 20 p. 100 des automobilistes.
Effets néfastes du cannabis
Le cannabis affecte les capacités motrices, le temps de réaction et la prise de décision, autant d’éléments cruciaux pour pouvoir conduire en toute sécurité. En outre, il altère les fonctions cognitives nécessaires à la conduite, notamment la coordination et la perception. Le THC modifie également la façon dont le cerveau traite les informations, ce qui a un effet sur la capacité de l’automobiliste à se concentrer, à prendre des décisions rapides et à réagir aux changements survenant sur la route.
L’un des principaux dangers de la conduite après consommation de cannabis est la réduction du temps de réaction qui rend plus difficile la réponse à des dangers soudains tels qu’une voiture qui freine brusquement ou un piéton qui s’engage sur la route.
Cela est particulièrement problématique dans les situations qui exigent des décisions prises en une fraction de seconde, comme éviter une collision ou s’adapter à des conditions de circulation qui changent rapidement. L’altération de la coordination motrice, autre effet potentiel, augmente la probabilité d’une embardée ou d’une perte de contrôle du véhicule.
Faux sentiment de confiance
L’un des dangers de la conduite sous l’emprise du cannabis est que les consommateurs ne se rendent souvent pas compte de l’état d’altération de leurs facultés. Contrairement à l’alcool, où les effets d’une intoxication sont plus reconnaissables, les consommateurs de cannabis peuvent se sentir détendus, voire tout à fait concentrés, ce qui leur donne un faux sentiment de sécurité au volant.
Des études ont cependant montré que même de petites quantités de cannabis peuvent avoir un effet significatif sur la conduite. La drogue altère les fonctions cognitives telles que la mémoire, l’attention et la capacité à faire plusieurs choses à la fois, toutes essentielles à la conduite d’un véhicule.
En vertu du Code criminel du Canada, les automobilistes peuvent être soumis à des tests de dépistage de l’affaiblissement des facultés par le cannabis au moyen d’appareils de détection du liquide buccal ou de tests de sobriété normalisés sur le terrain. Les sanctions pour conduite sous l’emprise du cannabis peuvent aller de l’amende à l’emprisonnement, en fonction de la gravité de l’infraction et de la récidive.
S’ils sont reconnus coupables de conduite sous l’influence du cannabis, les automobilistes s’exposent à de graves conséquences juridiques. Pour les primo-délinquants, les sanctions peuvent inclure une amende de 1 000 dollars et une interdiction de conduire pouvant aller jusqu’à un an. Pour les récidivistes, les sanctions sont encore plus sévères, y compris des interdictions de conduire plus longues et une éventuelle peine d’emprisonnement.
« Il ne fait aucun doute que le cannabis altère la capacité de conduire et la conduite avec facultés affaiblies, qu’elle soit attribuable à la drogue ou à l’alcool, est un comportement risqué », a déclaré Peter Braid, président-directeur général de l’ACAC. « Les enjeux sont trop élevés : décès, blessures, dommages matériels, amendes et condamnations. Votre assurance automobile peut ne pas vous verser certaines indemnités et vos primes augmenteront. Les courtiers d’assurances s’associent au Conseil canadien de la sécurité pour susciter une prise de conscience du danger que représente l’ingestion de cannabis, sous quelque forme que ce soit, avant de prendre le volant. Assurez-vous de pouvoir rentrer chez vous en toute sécurité. Le jeu n’en vaut pas la chandelle ».
Le message est clair : conduire sous l’emprise du cannabis n’est jamais sans danger. Les conséquences, tant sur le plan de la sécurité routière que sur le plan juridique, sont trop graves pour être ignorées. En poursuivant nos efforts de sensibilisation ainsi que les mesures de répression, nous pouvons nous efforcer de réduire l’incidence de la conduite sous l’influence du cannabis et de rendre nos routes plus sûres pour tout le monde.
Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec :
Lewis Smith, Directeur, Projets nationaux
Conseil canadien de la sécurité
[email protected]
Liz Scott, Director of Operations
Insurance Brokers Association of Canada
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